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Il
y a prés de CINQ siècles, régnait à Alger
un
savant et guerrier personnage
Abou
Al-Abbas Ahmed BELKADI
GAO
Le substansif Koukou
qui n'est pas attesté dans la langue berbère,
serait emprunté
au toponyme médiéval Gao,
l'ancienne cité
prospère du Niger
et
passage obligé
de l'antique route
des chars du Sahara central.
GAO se transcrit Koukou
en langue arabe,
d'aprés les géographes
et les voyageurs musulmans
des temps anciens qui
traitèrent de l'Afrique profonde.
En effet Al-Massoudy,
Ibn Hawqal ou Al-Byrouni au XI° siècle,
Al-Idrissi et Ibn Saïd
au XII° siècle,
Al-Bekri, Abou Alfeda
et Yakout (XIII° siècle)
et enfin Ibn Batouta
et Ibn Khaldoun (XIV° siècle)
ont été
des pionniers dans la connaissance des pays africains.
C'est Al-Fazai (avant
800) qui cite le premier le Ghana "pays de l'or".
D'autres encore, dont
Ya'akoubi ont également laissé des écrits
sur les routes, les
itinéraires et les royaumes africains.
IKADIYEN
On note jusqu'à
nos jours, l'existence d'une tribu
touarègue IKADIYEN,
- pluriel berbère
de Kadi et At Al-Kadi -
qui tire ses origines
d'une famille de Marabouts berbères du nord,
venus convertir à
l'Islam les touaregs de l'extrême sud algérien.
On note également
l'existence au Niger, des Kal
AZZI
autre tribu touarègue
d'ascendance "blanche" maraboutique
qui a joué un
rôle important dans l'islamisation
des populations touarègues
au Niger et au Mali.
Le royaume de GAO (Niger)
qui dura de 1009 à 1325,
ainsi que l'empire du
Mali visité par Ibn Batouta en 1352, furent
des centres de commerce
importants
et le point de
convergence incontournable des caravanes
venues des lointaines
contrées du Maghreb.
C'est dans ces liens
établis par les chefs religieux berbères
et les pays africains,
qu'il faudrait donc rechercher
l'origine de ce toponyme
Koukou.
C'est
ce même Abou AI-Abbas
Ahmed BELKADI
que la population algéroise
délégua à Istanbul
auprès du Sultan
SELIM
I° dit « le
terrible»,
à la fin du mois
d'octobre 1519 de J-C,
qui
correspond au début du mois Dhu AI-Qî'da
de
l'an 925 de l’Hégire .
Son frère AI-Hussein
BELKADI l'accompagnait.
Pour solliciter l’aide
de la toute nouvelle
puissance turque
en Méditerranée, afin de
chasser les espagnols
des côtes algériennes:
"Les habitants d'Alger députèrent vers eux plusieurs personnages distingués pour les supplier de venir les délivrer de l'oppression des chrétiens en détruisant cette forteresse». (Ghazawat Khaireddine, Sander-Rang et Denis).
La forteresse en question
avait été élevée par les espagnols
sur le Pénon
-
qui signifie rocher (en espagnol ) - le principal îlot
ou récif, qui se
dressait à quelques
centaines de mètres, à l'entrée de la baie d'Alger.
Ces mêmes îlots-récifs
qui ont donné leur nom éponyme
à la ville d’Alger
-AI
djazayer , «les îles»-
furent
réunis
plus tard par KHAIR-EDDINE
Barberousse, pour former
la jetée du port
d’Alger.
NOTA:
Les
images qui figurent à la page d'accueil de notre site MAGHREB
2000,
Alger
au XVI° siècle et Alger vers les années 1960,
illustrent bien nos propos.
En
effet on peut y voir la digue dite Khaireddine (Barberousse), qui fut élevée
sur
ces rochers de la baie d'Alger. Les blocs de pierre qui servirent à
sa
construction,
furent soustraits à un site romain qui se dressait à Cap
Matifou,
(Tamantefoust).
Une belle cité balnéaire située à quelques
lieues nautiques,
à
l'autre extrémité de la baie d'Alger.
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